L'appréciation française

En 1754, à Albany, importante bourgade commerciale réputée pour sa < foire aux fourrures > très prisée depuis longtemps par nos coureurs des bois, dont le célèbre Pierre-Esprit Radisson, a eu lieu une conférence où a été présentée la première proposition formelle pour unir les 13 colonies anglaises.

Toutefois, une délégation iroquoise couroucée s'y présenta pour faire part de ses doléances envers les diverses administrations coloniales anglaises. Selon un auteur* :

« Les Iroquois étaient las de se faire tromper et escroquer par l'oeuvre de la plume et de l'encre , et la force des armes. [ Le chef] fit part de l'irritation de son peuple :

Vous nous avez traités par dessus la jambe, dit-il à la Conférence, tandis que les Français sont un peuple subtil et attentif, faisant toujours de son mieux pour nous séduire.   Il y avait une forte faction profrançaise au sein de la Ligue des Six Nations... »

Un indice que la Nouvelle-France avait bien géré les liens tissés avec les Premières Nations, cinquante-trois après la paix de Montréal (1701), en lien avec l'approche de Champlain qui avait déclaré à des Innus qu'on appelait alors des Montagnais (1603) :

« Nos garçons se marieront à vos filles, et nous ne ferons plus qu'un seul peuple ».

* Peterson S. 1996. Prophéties indiennes, Le courrier du Livre, p. 91.