Voulant réduire l'autonomie des Canadiens français, l'Acte d'Union (1840) offrit autant de représentants au Haut-Canada (anglophone) qu'au Bas-Canada (francophone) dont la population lui était pourtant 50 % supérieure, et dont les surplus financiers disparaîtront devant les lourdes dettes du Haut-Canada.
Pour contribuer à leur assimilation, la langue française fut interdite lors des débats de l'Assemblée du Canada-Uni. Toutefois, Louis-Hippolyte Lafontaine osa néanmoins prononcer son premier discours en français (1842), ce qui incita les réformistes des deux territoires à s'unir pour obtenir plus de pouvoir, notamment l'acceptation du français dans les débats (1848).
Le fait que les Canadiens français, sans ressources, osèrent affronter en 1837 le plus grand pouvoir impérial et militaire du 19e siècle, a constitué, malgré la défaite, une victoire morale, faisant éventuellement infléchir le Royaume-Uni. Suite à l'obtention en 1848 du gouvernement < responsable >, il n'y avait qu'un pas à franchir pour accéder à l'indépendance (partielle) de l'Angleterre en 1867 (Confédération).
L'indépendance totale n'arrivera qu'en 1931 (Statut de Westminster).
Courage et respect