Le peuple OSE
Après le passage de la Nouvelle-France à l'Angleterre (Traité de Paris en 1763) et devant la menace d'invasion venant de la Nouvelle-Angleterre (13 colonies), est adopté l'Acte de Québec (1774) qui offre aux Canadiens de conserver notamment : leurs lois civiles, le français devant les tribunaux, la religion catholique... Puis est promulgué en 1791 l'Acte constitutionnel — pour satisfaire les loyalistes ayant immigré après l'indépendance des USA (1783) — dont les principaux effets sont :
- Division de la colonie en Bas-Canada (Québec) et Haut-Canada (Ontario).
- Élection de députés, mais avec un droit de veto du gouverneur sur les lois
votées par l'Assemblée des élus.
C'est ce droit de véto invoqué à répétition à l'encontre des lois votées par cette Assemblée — Parti canadien devenu Parti patriote (1826) dirigé par Louis-Joseph Papineau, néanmoins appuyé par des immigrants anglophones —, qui mènera à l'adoption des 92 résolutions (1834), dont le rejet par Londres fut le prélude aux rébellions de 1837-1838 animées notamment au Bas-Canada par l'anglophone mais francophile Wolfred Nelson qui avait OSÉ proposer de « fondre nos plats d’étain pour en faire des balles ». Les rebelles du Haut-Canada étaient dirigés par William Lyon Mackenzie.
Par ailleurs, certains des rebelles réfugiés au États-Unis osèrent proposer dès février 1838 la Déclaration d'indépendance du Bas-Canada. Toutefois, l'échec de la rébellion aboutira à la création (1840) par Londres du Canada-Uni.