La Confédération de 1867
En 1867, l'adhésion de la province de Québec (Canada-Est, ancien Bas-Canada) au Canada avait été acceptée par une très faible majorité de parlementaires (en fait un seul).
Au Québec, l'Église avait soutenu cette décision car elle lui donnait plein pouvoir sur l'éducation. Lors d'une élection de type référendaire qui suivit peu après — la plus corrompue de l'histoire du Québec selon un historien — l'Église clama que voter contre cette adhésion était un péché mortel (alors un billet pour l'enfer) et refusait de donner l'absolution (en confession) à ceux qui l'avaient fait (les registres d'élection étant alors publics) ou qui avaient simplement consulté les journaux qui s'opposaient à ce nouveau pacte. Cela fit peur à bien des citoyens qui s'abstinrent de voter, mais 45 % des voteurs osèrent néanmoins s'exprimer contre la Confédération.
Par ailleurs, ce sont les exigences des territoires du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse (ce dernier étant un exemple de démocratie sous le régime anglais) de conserver comme province leur statut autonome, qui ont permis d'éviter un Canada-Uni élargi mais centralisateur.
Précisons que les francophones, les autochtones et les métis (surtout francophones) vivant au Nord-Ouest (ouest de l'Ontario) ont été exclus des discussions menant à ce pacte confédéral.