L'audace de vouloir accéder à la souveraineté
Sans demander de permission, le Québec a tenu en 1980 un référendum qui a été perdu suite aux généreuses subventions fédérales soutenant une publicité souvent mensongère (perte des pensions de vieillesse...). Précisons, par ailleurs, qu'une grande partie des interventions d'Ottawa n'ont pas été officiellement comptabilisées dans les dépenses référendaires.
Le Canada s'est alors engagé dans des promesses de réforme qui n'ont abouti en 1982 qu'au rapatriement de la Constitution de 1867, projet refusé par le Québec, son accord n'étant pas jugé nécessaire (!!!).
En découla une loi québécoise ainsi que des négociations — Accord du lac Meach (1990) et Accord de Charlottetown (1992) — qui se soldèrent chaque fois par un échec. Le prélude au second référendum (1995) qui ne fut perdu que de peu (0,58 %), là encore suite à des manoeuvres questionnables (légitimité de certains électeurs, financement fédéral irrespectueux de la loi québécoise sur les dépenses référendaires...).
Par ailleurs, la Cour suprême a déclaré en 1998 que « si, à la suite d'une question claire, les Québécois indiquent, par une majorité claire, leur intention de se séparer du Canada, cela engendre envers les autres provinces et le gouvernement fédéral, l'obligation de négocier de bonne foi la séparation du Québec ».