De Cartier à Champlain
Jacques Cartier a d'abord exploré la baie du Saint Laurent en 1534 (carte) avant d'atteindre Montréal en 1535 (second voyage). À son troisième périple (1541-42), il hiverna à l'actuel site de Cap-Rouge (quartier de Québec) avec un contingent de 200 personnes, mais retourna en France sans donner suite à ce séjour.
Même scénario l'année suivante pour le sieur de Roberval qui, après un hiver au même site, retourna en France, toutefois sur ordre de François 1er, en raison des guerres sur le continent impliquant la mère-patrie.
Mais cela n'empêcha pas des visites plus discrètes du territoire pour la pêche et le commerce des fourrures, aboutissant à la création d'un poste de traite à Tadoussac en 1600.
Avant de fonder Québec en 1608, Samuel de Champlain avait auparavant signé à Tadoussac (1603) la Grande Alliance, ou Grande Tabagie, avec les Algonquins, les Montagnais et les Etchemins. Il résume ainsi la politique que la France entend alors mettre en oeuvre en Amérique du Nord : Établir et maintenir une paix générale entre toutes les nations autochtones.
Cela allait à l'encontre de la « doctrine de la découverte » — un droit de possession de terres inconnues (des Européens) qui ignorait totalement la présence autochtone — issue des bulles papales de 1481 (Sixte VI) et de 1493 (Alexandre VI).
Cette doctrine n'a été officiellement répudiée par le Vatican qu'en mars 2023.
Tous les administrateurs après lui allaient poursuivre cette politique de médiation dans un contexte commercial, raison première de la présence française.
Les explorations françaises en Amérique (carte) et la territoire en 1763.